Un atelier créatif peut durer deux ou trois jours et, comme pour n'importe quelle leçon, je prends toujours des notes sur ce qui a bien fonctionné et ce qui doit être amélioré ; en évaluant et en révisant mon enseignement, tout comme lorsque je demande à mes étudiants d'évaluer et de réviser leur propre travail. Avec cela en tête, j'aimerais discuter d'un atelier de conception de bannières que deux collègues ont initié en 2021, demandant aux étudiants d'imprimer manuellement un slogan avec de la mousse comme technique de relief. En 2022, j'ai décidé de prendre cet atelier comme référence, mais comme j'avais déjà fait travailler mes étudiants sur des techniques d'impression avec du linoléum en début d'année, j'ai décidé d'éviter l'impression et de les faire travailler sur du papier comme support et matériau pour la création de lettres. Les étudiants ont obtenu des résultats inférieurs à ce que j'espérais, et il m'est rapidement apparu évident quels étaient les problèmes de cet atelier. Tout d'abord, une grande bannière en papier en arrière-plan ne fonctionne pas aussi bien que le tissu, car elle se froisse facilement. Deuxièmement, les étudiants n'avaient pas suivi de cours préalables de logiciel et de typographie, ce qui les a ralentis dans le développement d'un message clair. Troisièmement, l'instruction de déconstruire les lettres tout en leur demandant de communiquer un message clair était contradictoire, ce qui a conduit à des travaux confus et difficiles à déchiffrer. Ils en étaient à un stade où ils devaient en apprendre davantage sur la typographie dans sa particularité en grosseur et taille, étant donné que la déconstruction de la typographie signifiait déjà la comprendre. Quatrièmement, je n'ai pas suffisamment testé cette idée de bannière en papier avant l'atelier pour en vérifier la faisabilité, ce qui a dérouté les étudiants quant aux étapes à suivre pour obtenir le résultat escompté.