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Détails d'une rue

Explorer la rue Guan Zhuang entre ma maison et mon travail, 2020

C’est en observant continuellement les rues de Pékin que des détails peuvent révéler la complexité de la vie urbaine de façon inattendue. En longeant la même rue tous les jours pendant trois ans, ces détails scrutés en permanence deviennent familiers pour le flâneur attentif, qui trace son propre parcours à la recherche de ce qui est immuable et éphémère dans cette rue.

Similitudes et différences

Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective. Des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura habité cette ville. On aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l'aura prise dix, vingt, mille fois. Au bout d'un moment tout cela vous appartient parce qu'on y a vécu. L’auberge espagnole, Cédric Klapisch, 2002, min.14

 

Certains détails deviendront des repères tandis que d'autres seront toujours inattendus. Les premiers proviendront de ce qui est vu, entendu et vécu quotidiennement au cours d’une méditation intime, une sorte de rituel en marchant sur le même trottoir jour et nuit, en hiver et en été, décodant en quelque sorte la vie quotidienne dans ses similitudes et ses différences. Certaines actions deviennent ainsi bien établies puisqu'on s'attend à entendre certains sons, on s'attend à voir des personnes et des objets que l'on connait, on se sent en quelque sorte emportés par les rythmes urbains avant de pouvoir les saisir nous-mêmes. En même temps, il existe des changements constants, dont la plupart sont à peine perçus par les mêmes personnes qui longent leur propre rue chaque jour. En tant que tel, il y a des détails de la vie urbaine que je ne vois pas, qui apparaissent quand je ne suis pas là, soit les autres vingt-trois heures de la journée, ou alors ils existent depuis des années jusqu'à ce qu'un jour je les aperçoive pour la première fois. Par conséquent, toute représentation de cette rue peut se trouver incomplète, compte tenu de la nature éphémère de l'espace urbain, ainsi que des limites humaines et matérielles pour l'observer et la rendre visible. Les plus imaginatifs d’entre nous pourront continuer ce récit inachevé en soulevant d’avantage de questions sur ce qu’un individu peut saisir de la vivacité quotidienne d’une seule rue.

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Question de recherche : Comment capturer et classer tous les détails possibles d'une rue de 900 mètres ?

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Chaque jour, le même trottoir, les mêmes arbres et bâtiments. Qu'y a-t-il de changé depuis hier ?

Extrait de mon journal photographique : En marchant le long de la rue Guanzhuang.

Échelonner la répétition

Il existe plusieurs projets visuels qui m'ont inspiré à utiliser des images pour saisir et raconter des aspects inattendus de la réalité urbaine. Le vaste projet photographique de Richard Howe, "New York in Plain Sight" (2008), sert d'archive visuelle saisissant les 11 485 coins de rue de Manhattan. Chaque coin est représenté à travers une photographie, comme s'il s'agissait d'un souvenir, un fragment de secondes montrant des bâtiments, des trottoirs et la vie sociale qui y émane. De façon similaire, le livre de Sylvain Ageorges "Paris sans paroles" (2012) offre aussi un recensement visuel des milles et uns détails de la capitale française, classés sous différentes catégories qui comprennent ses pavés, ses portes, ses enseignes, ses bancs, ses statues, ses pigeons, entre autres éléments qui font que Paris soit reconnaissable au premier coup d’œil. Ces infimes particules semblent contenir à elles seules la ville toute entière. Par ailleurs, dans la série "Fenêtres du monde", le photographe André Vicente Gonçalves (2009) explore les fenêtres d'une ville, dévoilant les différences subtiles entre les bâtiments et, plus tard, entre les villes, lorsqu’il en parcourt une dizaine d'entre elles pour reproduire les mêmes images.

 

Cependant, le lien qui s’établit le mieux entre la recherche sociale et l’art en milieu urbain est illustrée dans une scène du film 'Smoke', réalisé par Wayne Wang en 1995. Le personnage principal, un gérant d'un magasin de tabac de Brooklyn (Harvey Keithel) explique à un écrivain récemment veuf (William Hurt) pourquoi il prend au quotidien une photo de son propre magasin : "Plus de quatre mille photos du même endroit. Le coin de rue de la troisième avec la 7e avenue à huit heures du matin. Quatre mille jours de suite par tous les temps. C’est pour ça que je ne peux jamais prendre de vacances. Faut que je sois à mon poste, chaque matin. Chaque matin au même endroit, à la même heure. C’est mon projet. On pourrait dire que c’est mon projet de vie […] C’est mon coin de rue après tout. C’est juste une petite partie du monde, mais les choses se passent là aussi comme partout ailleurs. C’est un receuil de mon coin de rue […] Les photos sont toutes pareilles mais chacune est différente des autres. Tu as des journées ensoleillées, des journées sombres. Tu as la lumière d'été et la lumière d'automne. Tu as des jours de semaine et des week-ends. Tu as des gens avec leur blousons et tu as des gens en t-shirts et en shorts. Parfois les mêmes personnes, parfois des personnes différentes. Parfois, les différents deviennent les mêmes et les mêmes disparaissent. La Terre tourne autour du Soleil et chaque jour la lumière du Soleil frappe la Terre sous un angle différent" (min. 12 à 18).

Le premier projet met en scène les milliers de coins de rue d'un quartier, le second présente une ville à travers différentes catégories, le troisième expose différentes villes à travers une seule catégorie, et le quatrième révèle la vie qui entoure un seul coin de rue pendant des années. Alors que les trois premiers projets sont réels, le quatrième, bien que fictif, n'en est pas moins plausible. Il est indéniablement le plus exigeant, tenant compte non seulement de l'espace mais aussi du temps, car chaque jour est important. Il est aussi le plus intime car il implique que le photographe prenne sa propre boutique en photo, ce qui lui permet une étude approfondie du quotidien. De plus, les trois premiers projets se déplacent dans la ville, tandis que le quatrième reste statique. En comparant leurs méthodes, le deuxième et troisième projet font des gros plans pour montrer principalement les éléments matériels et physiques de la ville tandis que le premier et quatrième projet sont particulièrement attentifs à la vie sociale.

Malgré les divergences entre ces projets photographiques, concentrons-nous maintenant sur leurs similitudes. Les quatre visent à observer et à représenter la vie urbaine à travers des méthodes visuelles. Leur point commun réside surtout dans la répétition, non pas un mais 11485 coins pour étudier un quartier, non pas une mais des dizaines de catégories photographiées pour analyser une ville, non pas une mais des dizaines de fenêtres pour analyser des dizaines de villes, non pas un mais des milliers de matins pour analyser un seul coin de rue. De plus, les quatre chercheurs comprennent la relation intrinsèque entre le processus et le résultat de leur recherche. Ils se fixent des règles strictes pour maintenir l'objectivité, évitant les recherches subjectives de beauté qui pourraient compromettre leurs méthodes. À cet égard, les premier et quatrième projets font preuve de plus de rigueur, tandis que les deux autres permettent certaines libertés en considérant également l'esthétique. Bien qu'ils varient en objectivité, chacun produit des résultats captivants qui pourraient être perçus par certains comme des œuvres d'art réfléchies et par d'autres comme des pièces visuelles de recherche. ces projets suggèrent d'autres possibilités créatives. Imaginons un instant capturer tous les coins d'une ville le même jour à la même heure. Et pourquoi pas le faire la nuit au lieu du jour, dans les quatre saisons ou tous les cinq ans ? Imaginez photographier des portes plutôt que des fenêtres, toutes les portes d'une rue plutôt qu'une ville. Avec assez d'inventivité et de ressources, les projets de cette nature sont infinis.

Le projet de tournage

Pour lui [le rythmanalyste], rien n'est immobile. Il entend le vent, la pluie, les tempêtes ; mais s'il considère une pierre, un mur, un tronc, il comprend leur lenteur, leur rythme interminable.

Henri Lefebvre, Rythmanalyse, 2004, p.30.

 

La rue que j'ai choisi d'étudier se prénomme Guan Zhuang, un endroit en apparence atypique à l'est de Beijing qui m'a suscité un intérêt particulier en tant qu'observateur, car elle a relié la résidence où j'ai vécu pendant trois ans, de 2017 à 2021, à mon lieu de travail au lycée EWFZ. Depuis mon arrivée, j'ai souvent apprécié ces quinze minutes de marche d'un bout à l'autre de la rue, attentif à son rythme animé mais aussi apaisant, pensant à représenter ses couches sociales et spatiales avec sons et images. Parfois, le matin, si je n'étais pas pressé, je ralentissais mon pas pour observer ce qui se passait autour de moi comme si je redécouvrais le caractère imprévu de cette rue jour après jour.

J'ai cherché à apporter de la cohérence aux nombreux détails trouvés dans sa tapisserie chaotique en les collectant, les classifiant et les analysant dans des catégories, allant des éléments les plus statiques aux plus dynamiques : (1) Sols (2) Murs (3) Mobilier urbain (4) Boutiques (5) Mots et Images (6) Lumières et Couleurs (7) Transports (8) Personnes (9) Objets et Déchets, puis (10) Nature. Le continuum sur lequel sont positionnés Statique et Dynamique est imparfait, mais il m'a permis de voir le degré de mouvement inhérent aux éléments constituant chaque catégorie. Les gens, les feuilles d'arbre et les sacs en plastique sont plus susceptibles de se déplacer loin de leur emplacement initial et de montrer une plus grande impermanence que les matériaux composant une rue.

 

Ainsi, entre l'été et l'automne 2020, après des années de contemplation active, j'ai entrepris le tournage de l'environnement physique, social et multisensoriel de Guan Zhuang pour créer un court métrage de vingt-cinq minutes soutenant ce projet de recherche. Plutôt que de se concentrer sur l'ensemble de la rue, l'accent a été mis sur le segment de 900 mètres entre ma résidence et mon lieu de travail. Le film se déroula en chapitres distincts de deux à trois minutes, chacun dédié à la présentation d'une catégorie spécifique. Si le chapitre portait sur les transports, seuls les voitures, les vélos, les bus et autres véhicules étaient montrés à l'écran, soit individuellement, soit juxtaposés avec quatre à six autres plans. Parfois, les plans englobaient plus d'une catégorie, comme des scènes où les sols étaient visibles en avant-plan tandis que des voitures ou des piétons apparaissent en arrière-plan, montrant une interaction entre les catégories. 

Bien que la caméra ait parfois capturé des événements inhabituels qui se produisent rarement tous les jours, j'ai cherché à ne documenter que le quotidien et à révéler ce que j'observais fréquemment. Ainsi, la plupart des éléments semblent monotones dans leur répétition car ils sont presque identiques d'un jour à l'autre, mais des variations subtiles persistent, les rendant difficiles à capturer avec la caméra. Le moineau d'aujourd'hui n'était pas la pie d'hier, la lumière du soleil varie, des chaussures bleues peuvent être suivies de chaussures rouges et, dans cet intervalle, je n'aurai vu que les premières. Bien qu'il y ait d'innombrables détails que je n'ai pas enregistrés alors qu'ils sont bien présents, il est intéressant de noter que j'en ai vu plus à travers l'objectif de la caméra que sans lui, car j'étais entièrement concentré à les traquer où qu'ils soient cachés. Il en va de même pour l'enregistrement des sons, car je pouvais attendre dans un coin en les écoutant évoluer autour de moi, ou les poursuivre le long de la rue. Par conséquent, cette expérience entière de collecte, de classification et d'analyse à travers le tournage et le montage a révélé trois thèmes de discussion clés pour le projet : l'identité, l'échelle et la cyclicité.

Identité et échelle

Je prends des photos dans mon quartier. Je pense que des choses mystérieuses se produisent dans des endroits familiers. Nous n’avons pas toujours besoin de courir à l’autre bout du monde.

Saul Leiter (2018) Tout sur Saul Leiter, p.35.

Ces dix catégories définies comme des traits universels de la vie urbaine peuvent être examinées dans la plupart des contextes urbains, car toutes les rues partagent des éléments communs tels que les trottoirs, les murs et les piétons. Cependant, lorsqu'elles sont représentées visuellement, les rues révèlent des éléments distincts qui encapsulent l'essence unique de leur vie locale, se révélant être des caractéristiques singulières de leur identité. Guanzhuang peut sembler un endroit peu attrayant et insignifiant de Pékin, mais son insignifiance apparente révèle plus sur la ville que ce que l'on pourrait penser à première vue. En réalité, chaque élément trouvé est un détail significatif appartenant à la rue, tout comme une fenêtre et une porte sont des détails d'un bâtiment ou une tache de rousseur et un ongle sont des détails du corps. La rue n'est pas seulement dans la ville ; elle est la ville, et sans ces détails, aucune ne serait exactement la même.

Bien que les détails individuels ne montrent pas la rue dans son intégralité, collectivement ils forment une mosaïque infinie qui simule sa véritable essence. Les nuances observées et filmées semblent plus petites par rapport au vaste champ dans lequel elles se trouvent, mais elles le définissent. Une rue se compose de milliers de fragments individuels et chacun d'eux porte un sens, pourtant le sens de la rue dans son ensemble ne peut être vraiment compris sans avoir d'abord étudié ces fragments individuels. Il y a, en effet, un lien à faire entre le local et le global, le spécifique et le général, en changeant l'échelle de ce que nous observons. On peut s'entrainer à voir un détail en l'isolant momentanément de son environnement, mais en raison de sa forte association à la rue, les pensées de l'un évoqueront souvent des pensées de l'autre. Quel que soit le cadre que nous choisissons pour observer les détails dans leur fragmentation, l'identité et l'échelle sont entrelacées, si bien parfaitement définies dans leurs caractéristiques vues de près, ou brouillées si vues de loin, toutes deux approches plaçant la particularité dans le collectif.

Cyclicité

Par rapport à la veille, qu'y a-t-il de changé ? Au premier abord, c'est vraiment pareil. Peut-être le ciel est-il plus nuageux ? Ce serait vraiment du parti pris de dire qu'il y a, par exemple, moins de gens ou moins de voitures. On ne voit pas d'oiseau. [...] Je ne saurais dire si les gens que l'on voit sont les mêmes qu'hier, si les voitures sont les mêmes qu'hier ? Par contre, si les oiseaux ( pigeons ) venaient (et pourquoi ne viendraient-ils pas) je serais sûr que ce seraient les mêmes. Beaucoup de choses n'ont pas changé, n'ont apparemment pas bougé (les lettres, les symboles, la fontaine, le terre-plein, les bancs, l'église, etc.) ; moi-même je me suis assis à la même table. Georges Perec (1982) Tentative d'épuisement d'un lieu parisien.

 

La rue dévoile beaucoup sur la vie publique, éprouvant des changements cycliques attendus – du chant des oiseaux au printemps aux grillons les après-midis d'été, de la chute automnale des feuilles au gel et aux trottoirs boueux des jours d'hiver. Elle englobe non seulement la nature mais aussi la vie sociale, du tumulte des portes d'écoles deux fois par jour aux longues files d'attente qui se forment dans les magasins le matin pour le petit-déjeuner et l'après-midi pour les pâtisseries ou viandes. La rue se pare de rouge lors des vacances nationales d'octobre et du Nouvel An chinois tandis que les sols des coins de rue s'assombrissent lorsque des feux de bois sont allumés pour honorer les morts. En tant que rue commerciale animée, les boutiques de Guanzhuang suivent leurs cycles d'ouverture, de fermeture et de départ de la rue pour laisser la place à de nouvelles boutiques. Même les gens suivent des cycles de présence et d'absence, comme je peux voir le même vieil homme faire ses exercices physiques tous les jours derrière un arrêt de bus, jusqu'au jour où je ne le verrai peut-être plus.

Les jours changent aussi, même s'ils semblent les mêmes, et il n'y aura jamais un autre 22 octobre 2020, le jour où j'ai terminé le film, ce qui me ramène au moment présent. Il était tragique de penser qu'un jour je déménagerai ailleurs, et que cette rue, ainsi que le sentiment d'appartenance qu'elle a apporté, ne feront plus partie de ma routine. J'étais donc motivé pour capturer son essence actuelle à la fois dans la réalité et dans ma mémoire avant qu'elle ne disparaisse inévitablement. Le court métrage, bien qu'ennuyeux à regarder en raison de son manque d'action, a été le point culminant de cette réflexion introspective, encourageant les spectateurs à apprécier les détails nuancés qui rendent nos rues quotidiennes uniques et significatives. Bien qu'un projet de cette envergure ne puisse pas offrir une analyse exhaustive de chaque détail, il tente de dépeindre l'apparence visuelle et sensorielle de la rue en évoquant un sentiment de quotidienneté.

Alors que le projet vidéo se déroulait entre ma résidence et mon travail, j'ai également tenté de capturer les cycles de la rue à travers une série de photographies. Pendant trois mois, de début septembre à début décembre 2020, j'ai pris une photo quotidienne de mon domicile et de l'entrée de l'école, le matin en allant au travail et l'après-midi en rentrant chez moi. Cette expérience a eu lieu les jours ouvrables, avec la même photo prise du même endroit entre deux arbres. J'ai cherché à discerner ce qui changerait et ce qui resterait inchangé du matin à l'après-midi, d'un jour à l'autre, d'un mois à l'autre, alors que les saisons passaient de la fin de l'été à la fin de l'automne. En un clin d'œil, j'ai été témoin de changements dans la lumière, la palette de couleurs du ciel, les arbres, la circulation, tout au long de ma tentative disciplinée de capturer une photographie chaque jour, comme évoqué dans Smoke, mentionné précédemment, ou même dans la série de la cathédrale de Rouen de Monet (1892-1894) dans ses tentatives de peindre la lumière.

De la ville à la rue

Marcher dans la rue de façon répétée n'était pas seulement une méthode de recherche efficace ; c'était aussi un exercice rassurant en période d'incertitude. Il faut avoir vécu des mois, voire des années de confinement pour vraiment apprécier la liberté de pouvoir marcher. L'année 2020 a posé des défis significatifs en raison de la pandémie de Covid-19, et alors que les restrictions limitaient nos déplacements, Guanzhuang est devenue l'une des rues les plus accessibles près de notre résidence. Alors que le premier projet, "Histoires de Pékin", a initié un regard contemplatif et une flânerie de la ville, "Détails d'une rue" a renforcé cela, mais en adoptant une approche plus analytique, en se concentrant sur une zone urbaine plus petite. En réduisant l'étude de la ville à la rue, un sociologue visuel viserait à aller encore plus loin en étudiant un élément urbain encore plus petit et plus précis, un élément qui est observé et utilisé chaque jour, connectant l'intérieur et l'extérieur – en définitive, une fenêtre.

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